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Dossier : L'art de la Sync
RetourEn complément du dossier connectiques et signaux vidéos, voici un petit récapitulatif.
Pour afficher l'image transmise par les consoles de jeux videos, les écrans exploitent diverses interfaces : l'antenne RF, le RCA composite, le S-Vidéo, les RCA du signal YUV (component), et la prise Péritel Scart avec l'avantage de supporter les signaux RGB.
Chaque interface possède sa propre méthode de synchronisation : le composite avec le "sync on composite", le S-Vidéo avec le "sync on Luma". Le RGB compatible avec toutes les méthodes de synchronisations existantes est généralement cablé avec le "sync on composite", le plus simple pour les constructeur, seulement c'est aussi le plus brouillon de tous. Certains écrans (quelques modèles de PVM, BVM, certaines platines de borne d'arcade) refusent purement et simplement le "sync on composite", obligeant à l'adapter avec un montage LM1881.
Sur le schéma ci-contre, nous pouvons observer différents signaux RGB mis en concurrence :
Le RGBHV est celui du VGA avec une séparation de la sync Vertical et Horizontal, la perfection.
Le RGsB aussi connu sous le nom "Sync On Green" est plus rare d'utilisation, sachez que certains écrans le requièrent.
Le RGBs est courament associé avec la Péritel Scart, et cela est une très bonne chose la plupart des consoles de jeux vidéos (modèles compatibles RGB) exploitent également cette configuration.
La synchronisation par le signal composite est globalement la méthode de sync de l'image la plus courante. En Europe 99% des consoles PAL compatibles RGB utilisent ce type de synchronisation. Inversement ce n'est pas forcément le cas pour les consoles NTSC. Ce type de synchronisation s'avère très limité sur le plan qualitatif. Pour mémoire : le signal composite transporte à lui seul la couleur et la luminance, de ce fait il ne reste pratiquement aucune bande passante disponible pour faire transiter en supplément un signal sync de qualité (cf. infra : Le câble Composite).
Revers de la médaille, certains écrans professionnels (Borne Arcarde, PVM, ect...) ont beaucoup de mal à détecter un signal de synchronisation aussi faible parmi les autres signaux du composite (couleurs et luminosité).
Pour pallier ce désagrément, un simple montage à base du chip LM1881 permet de séparer les signaux sync et composite, ce qui permet ainsi de conserver uniquement le signal de sync. Résultat, les écrans récalcitrants peuvent à présent afficher l'image convenablement. Attention toutefois, contrairement a une légende urbaine, le fait de séparer les signaux ne purifie pas le signal sync comme par magie, sa pureté a été altérée de manière définitive en amont, tout comme il ne s'agit en aucun cas d'un authentique signal "Csync".
Cette altération du signal de sync est le principal défaut du "Sync On Composite", induit par divers facteurs :
L'altération se traduit par un effet de moiré très marqué sur l'image. Le moirage est une abérration géometrique sur le contraste de l'image dans les aplats de couleurs, se traduisant par un effet de damier sur l'écran. Cependant tous les écrans ne permettent pas la visualisation correcte de l'effet damier, il faut un écran cathodique de bonne qualité (PVM, BVM, ect....) ou un écran plat. Bon à savoir, un câble parfaitement blindé (jamais celui du constructeur) ne souffre pas d'un effet de moirage visible.
Le "Sync On Luma" est l'unique méthode de synchronisation du signal S-Vidéo, le signal de sync est juxtaposé avec le signal de la luminance. Disponible sur toutes les consoles de jeux vidéos compatibles nativement S-Vidéo (sortez vos notices).
Profitant d'une bande passante très largement supérieure au "Sync On Composite", cela permet de corriger tous les défauts de celui-ci :
Faire le choix d'exploiter le signal "Sync On Luma" peut s'avérer être un choix judicieux, par exemple : avec la Super Nintendo PAL le "Sync On Luma" donne lieu à un gain visuel immédiat sans fioriture.
Le "Csync" est aussi connu sous le nom "Composite Sync", à ne surtout pas confondre avec le "Sync On Composite". Parfois vous le trouverez également sous les noms "Raw Sync", "Pure Sync". Il s'agit de la perfection en terme de synchronisation. Comprenez toute la bande passante du câble lui est intégralement dédié, le St Graal en quelque sorte. Sachez que les bornes d'arcades exploitent le "Csync" dès leurs conceptions.
En réalité, le signal Csync est composé de 2 signaux distinctifs :
Reconnaissable par sa tension d'environ 3.3V, il ne souffre d'aucun parasitage environent comme le "Sync On Composite". Attention toutefois, tous les écrans ne le supportent pas nativement, ou du moins ne supportent pas sa forte intensité de courant... pour ces écrans il faut ajouter une résistance variable de 1KΩ sur le signal "Csync" pour synchroniser (valeur Ohms variant selon l'écran, a vous de trouvez la votre).
Pour les consoles de jeux videos, pratiquement toutes les versions NTSC possèdent le signal "Csync" sur la sortie vidéo, une légère modification du câble vidéo permet d'obtenir le nirvana de votre rendu visuel.
Cependant pour les occidentaux c'est une toute autre histoire : absolument aucune console PAL ne dispose du signal "Csync" sur le connecteur vidéo... Il est toujours substitué par une simple tension continue s'échelonnant dans une fourchette de 5v à 12V pour la bascule automatique de l'écran (cf. infra : Le câble Péritel).
Néanmoins, agréable suprise de constater sur de nombreux modèles PAL, il est tout de même possible de retrouver à l'intérieur de la carte mère le signal "Csync", puis de le ponter sur la sortie vidéo. En exemple la Nintendo 64 PAL modèle FRA (pas le modèle EUR, n'ont compatible RGB nativement).
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